Les sms, c'est le mal
Une
semaine maintenant, et je n'en peux déjà plus. Une putain de semaine,
insupportable. Marre de le voir me regarder, marre d'avoir l'impression
d'avoir tabassé un labrador, un peu de dignité bordel. Assez lâche pour
attendre autant, pas assez pour continuer, assez pour oser le faire
comme ça, pas assez pour se barrer. Quelle que soit la direction que je
choisisses, le moindre pas ne fait que du mal. Regarde comme je suis
grand, je t'ai dit que j'avais tout compris et maintenant je vais faire
semblant que rien. Mais tricher n'est pas jouer, pas quand ça se voit,
pas quand on perd. Quand on gagne non plus, faut admettre. Moi je ne
sais plus. Je ne sais pas gérer ça, j'ai fait ce que je pouvais pour
l'empêcher, et ça aurait dû suffire. C'est pas ma faute, malgré tout ce
que ses yeux peuvent tenter de me reprocher.
Petite sensation merdique qui revient. Ca faisait longtemps, ma vieille copine.
Et ça redevient physique. Cette impossibilité de supporter la
présence, le bruit, toute cette agitation. Et la chaleur. Besoin de
hurler, de fracasser les hyènes derrière moi, de partir en claquant
cette porte.
C'est injuste. J'avais réussit, à oublier, à supporter, à rester
au milieu d'eux. Ça allait presque bien. Tant d'efforts qui se brisent,
pour rien, comme ça. Je ne vois plus que leur mal, à présent, plus rien
de bien en eux, encore, je voudrais les fuir mais ils ne comprendraient
pas, encore.
Demi mesures : tête baissée sur les copies doubles, mp3 pour les pauses, midi maison et dents serrées le soir.
Je décrocherais bien, mais ça m'apporterais quoi ?
Éclair de lucidité à 15h40 : 120 dans cette salle, mon ami s'appelle AD633. Est-ce un bien, est-ce un mal ...
Il faut que ces putains de vacances arrivent. Et vite.